Terres cuites de Graillon 15 06 2015

PIERRE-ADRIEN GRAILLON (DIEPPE 1807-1872)
Pierre Adrien Graillon est un artiste autodidacte que rien ne prédestinait à une carrière de sculpteur à portée internationale. Apprenti cordonnier dès l’âge de douze ans, il parcourt les quartiers pauvres de Dieppe, côtoie les gens du peuple et les métiers de la mer. Dieppe, centre de la sculpture sur ivoire et port de pêche : ainsi c’est avec précision et réalisme que Pierre-Adrien GRAILLON croque les mendiants, les pêcheurs et leurs multiples activités dans les travaux liés à la mer, les matelots. Autant de scènes de rues évoquant les classes misérables.
Son talent se fait connaître auprès de David d’Angers qui, après une visite dans sa boutique, évoque : « une quantité de petits chefs d’œuvres de
naïveté ».
Il participe au Salon de 1849 ainsi qu’à l’Exposition universelle de 1855. Napoléon III lui décerne personnellement la Légion d’honneur. Son art se situe dans une continuité de fin observateur : entre l’œuvre de Callot (les Misères de la guerre) et de celle de Téniers (scènes de taverne). Artiste régionaliste de l’art populaire du XIXe siècle, il se distingue par ses sculptures sur ivoire, dessins, lithographies, tableaux. Mais ce sont surtout ses terres cuites qui reflètent l’essentiel de son œuvre.
Ses fils perpétuent le flambeau, et notamment César Adrien, lui aussi sculpteur de scènes de genre et peintre de mendiants.