COIGNY Anne-Françoise-Aimée de Franquetot, marquise de (1769-1820).

Lot 18
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Estimation :
2500 - 3000 EUR
COIGNY Anne-Françoise-Aimée de Franquetot, marquise de (1769-1820).
Lettres de la Marquise de Coigny et de quelques autres personnes appartenant à la société française de la fin du XVIII. Rare exemplaire truffé de lettres de l'auteur, du préfacier et d'un collectionneur. Un volume in-8 (3 ff. bl. de garde) faux-titre, portrait front. [4], IV, 320 pp. portrait frontispice de l'auteur gravé à l'eau forte, signé de « Ad Lalauze » avec serpente. - Plein maroquin bleu nuit, dos à 5 nerfs, titre doré, roulette sur les coupes, tranche dorée, contre-plat en plein maroquin rouge, double filet d'encadrement avec une large roulette ornementale, chasse de maroquin bleu nuit avec quatre filets et roulettes, garde en papier peigné, étui en papier peigné. Reliure XXe Janséniste, signée E. Rau St Petersbourg. Très bel état. Bel ouvrage sur Hollande, numéroté 62 et truffé de 6 lettres autographes signées et une note autographe. Très intéressant ouvrage présentant des corrections manuscrites sur plusieurs pages : page 1, intitulée, Notice sur la Marquise de Coigny et p 67 dans les notes. Deux feuillets ont été ajoutés à cet exemplaire avant les pages 69 et 99 et ont permis de présenter des corrections plus conséquentes, voire de reformuler entièrement certaines notes. Les lettres autographes qui truffent cet ouvrage sont deux natures : Entre les pages 114 et 115, nous trouvons une lettre autographe signée et note autographe de Gabriel Hanotaux ainsi qu'une lettre de Paul Lacroix traitant de l'ouvrage. La première lettre de Gabriel Hanotaux, raconte l'histoire de ce livre « Il m'avait été envoyé par le Prince Lobanoff qui était mon ami de longue date (...) pour remercier le prince Lobanoff, j'avais acheté les curieuses lettres originales d'Aimée de Coigny à Maillat Garat dont elle était la maîtresse et je comptais les lui donner quand il accompagnerait l'Empereur Nicolas à Paris. Il est mort au moment où il montait dans le train à Vienne. (...) J'ai gardé les lettres. Je les ai communiqués à Et. Lamy quand il a fait son livre sur Aimée de Coigny : mais elles l'ont un peu effarouché. (...) J'ai communiqué ces précieuses lettres à Charles Leger qui les a publiées dans son livre : Captives de l'amour, paru en 1933. ». La note rédigée par Gabriel Hanotaux est intitulée « La jeune Captive », titre de l'ode à Aimée de Coigny rédigé en juillet 1794, par André Chénier lors de son emprisonnement à Saint Lazare. Gabriel Hanotaux cite un passage d'une lettre de Sophie Gay à Mme Desbordes-Valmore qui brosse un portrait de Aimée de Coigny « (...) elle voulait être aimée sans partage, et lui se partageait vous le savez, l'enfer tout entier est dans cette petite différence de penser ». Enfin, une lettre autographe signée de Paul Lacroix adressée au Baron [Jérôme] Pichon, (s.l.) 16 juillet 1884, 1 p. in-8 bifeuillet. Cette lettre accompagnait sans doute l'exemplaire personnel du Baron. Cette lettre explique en détail la distribution des différents tirages (Whatmann, Hollande. Tirage pour la France et pour la Russie...) « (...) Il y aura donc, en France, 27 ou 28 exemplaires numérotés par l'imprimeur, et offerts, de la part de l'auteur inconnu et rigoureusement anonyme d'après une liste approuvée et signée. Ce sera donc un livre vraiment rare. C'est ce qu'on a voulu. (...) » Sur le second feuillet de cette lettre une note autographe signée de Gabriel Hanotaux « lettre adressée au Baron Pichon et qui m'a été donnée par M. S. Vicaire le 1er novembre 1897. Le « Seigneur et maître » dont il est question est le prince Lobanoff. A la fin de l'ouvrage nous comptons quatre lettres autographes signées de Aimée, à Maillia-Garat, (s.l.n.d.). 5 pages et demie in-8. Emouvante correspondance dans laquelle son amour passionné transparaît « Je t'embrasse cher Maillia, je t'aime, tu es mon mari, mon ami, le compagnon de ma vie dont tu fais le charme et le bonheur. (...) » ou encore « (...) nous ne serons pas avant le 30 à Paris, mais alors réunis pour la vie, plus de raison, plus de prétexte pour déchirer notre existence en en faisant deux parts come dans ce moment (...) ». Provenance : ex-libris de Paul Baudouin au recto de la garde supérieure.
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