SÉVIGNÉ Marie de Rabutin-Chantal marquise de (1626-1696).

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SÉVIGNÉ Marie de Rabutin-Chantal marquise de (1626-1696).
2 fragments de lettres autographes, Paris ce 2 novembre [1668] et (s.l.n.d. [circa 1668]). 6 pp. in-4 et pt in-4. Deux bifeuillets Deux très intéressants fragments adressés à une amie très proche [Madame de La Fayette ?], évoquant très précisément la vie à la cour, et les fêtes auxquelles elles assistèrent toutes deux. Le premier fragment évoque une fête qui pourrait être celle du 18 juillet 1668 (Lettre de l'Abbé de Montigny au Marquis de Fuente, à propos de la fête en question ). « de Madame de perigny qui a un chapeau couvert de plume la représentation de la pauvre femme en cet estat a telement fait rire que lon en pensa mourir et que tout le monde sen tenoit les costes pour achever de la peindre lon dit quelle se remarie et cela (p...) pour constant car cest le roy qui la dit je vous advoue que lon est bien malheureux destre le divertissement du public car je suis assuré que dans le fond tout ce que lon tourne en ridiculle n'est rien moins que cela je ne vous avois point mandé le differand de Madame de richelieu et de Mme de bethune parceque je l'avois oublié mais vous ne saurois point celuy de (bruante ?) et de Mr de balar vous avez tort de navoir pas voulu mener chavigny dans votre caroce il me semble quil est homme sans consequance je ne manqueray pas de vous mander a votre campagne tout ce que je scauray je vous pleins moins depuis que je scay que vous y aurer M de Charleval [Charles Faucon de Ris] car on seroit trop heureuse de lavoir au milieu de la cour faiste luy mes compliemens je vous prie et me croyez à vous de tout mon cœur ne me citer point sur les nouvelles que je vous mande. » Le second fragment fut rédigé quelques temps avant le mariage de sa fille avec François Adhémar de Monteil de Grignan, lieutenant-général de Provence. Le mariage fut célébré le 29 janvier 1668 (Lettre inédite). « De Paris ce 2 novembre Je nay pas esté aussy régulière cette semaine que les autres à vous donner de mes nouvelles mais l'esta ou jay esté men a empesché et je suis mesme encore sy malade que sans lamitié que jay pour vous qui me donne des forces pour vous escrire je ne pourois donner aucun signe de vie mais quand on aime quelque chose lon ne trouve rien de difficile pour vous rendre compte de ma santé devant que de vous parler dautre chose je vous dirais que jay depuis dix jours un rume sur la poitrine qui ne me laisse aucun repos je passe des nuits à tousser continuellement et une autre personne se seroit fait saigner déjà deux ou trois fois cela ma commencé par un mouvement qui me dura sept heures et qui fut sy violant que cela finit par le sang tout clair sans la fiebvre pendant toute leure après et je reste icy pour tacher de me remettre par le repos jay vomy encore une fois depuis et il ny a que depuis deux jours que je prands de leau dabsinthe le matin, que mon estomac est un peu mieux jaurois grand besoing dans un temps comme cela ou je ne voy quasy personne d'une amie comme vous et jespere que je ne seray pas long temps sans vous voir car sy l'on fait le mariage de ma fille au commencement du mois qui vient vous m'avez promis de revenir et je ne puis rien faire sans vous sérieusement compte sur cela et quil y auroit de la cruauté de mabandonner dans un temps ou je seray accablée vous avez su toute la querelle de Mr le grand et de Mr le duc de grammont et comme langlée a esté soffrir au dernier Madame darmagnac en a esté dans une véritable colère et je ne croy pas quelle luy pardonne aisément tout les amis tout condamné et pour moy je ne luy ai pas caché que cela estoit ridicule mais vous le connoisser et comme il est difficile de lui faire entendre raison quand il a Chassé quelque chose dans sa Teste l'affaire de la petite a Milton est faible mr de Louvois ayant fait voir au roy la copie de son brevet je croy quil ny aura plus de difficulté dorénavant en vérité c'est une jolie femme et qui gagne beaucoup à estre connue. Je nay quasy point vu la mareschale de crequi son petit-fils ayant la fiebvre continu le remède de langlois ne l'ayant pas soulagé ny le mareschal de Belfont non plus qui est assez mal monsieur levesque de verdun est mort a quarante ans il laisse un gros evesché et une abbaye vacante madame delbeuf part mardy pour aller trouver le prieur de cabriere jay bien de la peine a croire que la qinine soulage car elle a un canser dans la matrice et lon m'a dit que cela avoit déjà gagné les dehors et quil y avoit déjà des petits ulcères qui paraissoient Son fils eust hier une querelle avec le chevalier de sainte maure mais on les accomoda dans le moment l'affaire de Madame de (Nantada ?) est enfin terminée elle se met dans un couvent auprès de St Victor ou est Madame de flavacour elle nen pourra descoucher ny sortir que pour aller avec six dames qui sont nommées ».
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