BERGIER (Nicolas)

Lot 26
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BERGIER (Nicolas)
Histoire des grands chemins de l'Empire Romain. Contenant l'origine, progrés [sic] ; & estenduë quasi incroyable des Chemins militaires, pavez depuis la ville de Romes iusques aux extremitez de son Empire. Où se voit la grandeur & la puissance incomparable des Romains. Ensemble l'esclarcissement [sic] de l'Itinéraire d'Antonin, & de la Charte de Peutinger. Paris, C. Morel, 1628. Fort volume in-4, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné avec pièces d'armes alternées répétées dans les caissons, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). Le livre fondateur de l'archéologie des voies de communication. Paru pour la première fois en 1622, cet ouvrage est le plus important de Nicolas Bergier (1567-1623) : cet historien et savant antiquaire, qui exerçait aussi des fonctions d'avocat au siège présidial de Reims, fut un ami de Peiresc qui lui indiqua notamment l'existence de la Table de Peutinger et l'encouragea dans ses travaux. Je ne voy personne qui ait entrepris de traitter des grands Chemins à plein fond, & par un œuvre à part & séparé (préface) : l'auteur, qui revendique le caractère novateur de son ouvrage, présente sa théorie et sa méthode d'étude, s'appuyant en cela sur des textes latins et des observations archéologiques de terrain. Dans les cinq grandes parties de son livre, il s'attache ainsi à donner une hiérarchie précise des matériaux de construction des routes, compare les temples, sépulcres et les édifices profanes qui les bordent et qui servent d'ornement, parle des rues de Rome, etc. Ce texte historique a eu un tel retentissement qu'il a continué d'inspirer jusqu'au XXe siècle les divers travaux scientifiques et techniques portant sur cet objet spécifique (Nicolas Verdier et Sandrine Robert in Les Carnets du paysage, "Archéologies", n°27, 2015, p. 71). Une épigramme de Joachim du Bellay sur les antiquités romaines clôt le dernier chapitre qui s'intitule De la vieillesse et décadence de la ville de Rome... Très bel exemplaire en maroquin aux armes de la comtesse de Verrue (1670-1736). Jeanne-Baptiste d'Albert de Luynes fut sans doute la seule femme réellement bibliophile de l'Ancien Régime. À sa mort, sa bibliothèque comptait environ 3000 titres ; elle fut dispersée l'année suivante (Quentin Bauchart, Les Femmes bibliophiles de France, t. I, pp. 409-429). L'exemplaire a auparavant appartenu à Jean Ballesdens (1593-1675), secrétaire du chancelier Séguier et académicien : la signature autographe de ce grand bibliophile se lit sur le titre. Ex-libris manuscrit ancien sur le titre : Ex-libris D. Ludovici Maler Regia Consiliis. Petite fente en pied du f. H4, manque de papier à l'angle inférieur du f. Xxx3, des rousseurs claires, quelques cahiers légèrement roussis de manière uniforme, petite mouillure dans la marge de quelques rares feuillets. Minimes frottements sur les nerfs du dos.
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