DESCARTES (René)

Lot 36
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DESCARTES (René)
Principia philosophiae. - Specimina philosophiae. Amsterdam, Louis Elzévier, 1644. Ensemble 2 ouvrages en un fort volume in-4, maroquin rouge, double filet doré avec petit fer aux angles, au centre rosace accompagnée de motifs en tête et queue, le tout doré aux petits fers, restes de liens, dos orné de filets dorés et d'un petit fer répété dans les entrenerfs, monogramme doré en queue, tranches dorées et ciselées aux extrémités (Reliure de l'époque). Édition originale des Principia philosophiae, et première traduction latine, sous le titre Specimina philosophiae, du Discours de la méthode, des Dioptriques et des Météores, parus tous les trois ensemble en 1637. Ces deux ouvrages constituent une somme de la philosophie cartésienne et se rencontrent souvent reliés ensemble comme c'est le cas ici. Séduisant exemplaire dans une charmante reliure en maroquin du XVIIe siècle : strictement d'époque, celle-ci est ornée sur les plats d'une rosace aux petits fers, élément décoratif que l'on retrouve dans des décors de reliure contemporains dits à l'éventail. Il porte l'ex-libris armorié gravé de la famille Burnett of Kemnay (XIXe siècle). Très intéressante provenance : l'un des membres les plus éminents de cette famille était Thomas Burnett de Kemnay (1656-1729), gentilhomme écossais originaire d'Aberdeenshire et dont le nom n'est pas étranger aux historiens de la philosophie. En effet, celui-ci fut l'ami de Leibniz, avec qui il échangea de nombreuses lettres, et son précieux correspondant en Angleterre : grâce à lui, Leibniz était tenu informé des affaires littéraires, politiques et religieuses du pays, mais surtout des travaux de John Locke et des débats auxquels il participait, ce dernier refusant alors tout échange avec le philosophe allemand (cf. Brown & Fox, Historical Dictionary of Leibniz's Philosophy, 2006, p. 39). Le monogramme figurant au bas du dos a été apposé après décor de la reliure, il recouvre le petit fleuron d'origine. Il est formé des lettres STHY, qu'une note manuscrite au crayon sur une garde attribue à un descendant de Simon Tetu, receveur du Maine sous François Ier. Petite tache en pied de la page 272 ; pâle mouillure dans la marge et le fond de quelques feuillets, principalement au début et à la fin du volume. Petit manque de papier angulaire sans gravité au feuillet Zz4. Restauration à la charnière supérieure et aux coiffes, petites taches au dos. Mors supérieur un peu écaillé.
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