L'Offrande à Pan H. 2, 64 x L. 2, 28 m H.... - Lot 31 - Giquello

Lot 31
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Estimation :
25000 - 35000 EUR
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L'Offrande à Pan H. 2, 64 x L. 2, 28 m H.... - Lot 31 - Giquello
L'Offrande à Pan H. 2, 64 x L. 2, 28 m H. 8ft 8 x W. 7ft 6 Description : Au centre de la tapisserie, encadrée par un portique qui retient des draperies rouges, se tient la statue de Pan. Une jeune fille décore la statue de fleurs qu'elle prend dans le panier d'un petit garçon. De sa main gauche, elle s'appuie sur l'épaule de Pan (pour sa position voir plus haut Bremer-David). Deux joueuses de tambourin semblent se répondre (à gauche et au centre). La terrasse est jonchée de fleurs. On imagine les sens en éveil avec la musique, l'odeur des fleurs, la beauté du décor. Matériaux et état : Finement tissée - Chaîne en laine (8 à 9 fils de chaîne au cm) - trame en laine et soie Bon état, couleurs bien conservées. Provenance : - Collection particulière, Etats Unis - Galerie Chevalier - Collection Florence Gould - Collection Cornelius Vanderbilt La Tenture des Grotesques à fond jaune Deux tapisseries de la Manufacture Royale de Beauvais : Le Dromadaire et L'Offrande à Pan Modèles et cartons de Jean-Baptiste Monnoyer, inspirés de Jean Bérain Epoque Louis XIV, vers 1700-1715 A partir de 1689 à la Manufacture Royale de Beauvais, sous la direction de Philippe Béhagle, une tenture des Grotesques à fond jaune comprenant, au départ, six sujets et inspirée de l'oeuvre du peintre ornemaniste de Louis XIV, Jean Berain Ier (1640-1711), fut mise sur métier. Rappelons que le mot grotesque fut adopté pour désigner les décors inspirés des découvertes de la Domus Aurea de Néron au XVe siècle dans des fouilles, à Rome, donc sous terre comme dans des grottes, d'où le mot groteschi en italien. Plus tard, l'exagération et la déformation parfois caricaturale des petits personnages figurant dans les décors a changé la signification du mot en le chargeant du sens actuel de bouffon, ridicule. Evidemment, cette signification ne concerne pas la magnifique tenture des Grotesques à fond jaune. Le succès de cette tenture fut immense et elle fut retissée plusieurs fois jusque vers 1730. Divers modèles de bordures encadrèrent ces compositions infiniment décoratives : d'abord à motifs de chinoiseries, puis à l'imitation de cadres dans différentes versions. La tenture comprenait au départ six sujets : les compositions larges (L'Eléphant, le Dromadaire, les Dompteurs d'animaux, Musiciens et danseurs), les compositions plus étroites (L'Offrande à Pan, l'Offrande à Bacchus. Cependant, il y eut de multiples combinaisons entre les sujets, multipliant ainsi les variantes à partir d'un sujet central. Les compositions des tapisseries varient également dans leurs parties supérieures et inférieures, dans l'agencement des entablements, des drapés et des autres motifs « aériens ». Les parties inférieures présentent ou non des escaliers de pierre, de petits lauriers et des parterres de buis. Les hauteurs des tapisseries de la tenture des Grotesques varient de 2,75 m à 3,57 m, ce qui explique aussi ces différences dans le décor pour un même sujet. Les tapisseries varient également dans leurs bordures (neuf bordures différentes ont été identifiées, voir Pazzis-Chevalier, pp. 10 et 11). Les décors et les personnages de la tenture des Grotesques donnent aux tapisseries une dimension décorative plutôt que narrative. Les tapisseries seront vendues séparément Origine des modèles : Bremer-David dans son ouvrage de 2015 détaille les sources auxquelles Monnoyer, auteur des cartons, a puisé son inspiration (outre Bérain déjà cité) : le dromadaire est directement inspiré d'un tableau (huile sur toile, Musée des Beaux-Arts de Reims) de Pieter Boël (1622-1674), peintre flamand ayant travaillé à la Manufacture royale des Gobelins comme Monnoyer (fig. 43, p. 53). Le paon et les perroquets sont également inspirés de lui. Le Dromadaire, comme l'Eléphant étaient des animaux de la Ménagerie royale de Louis XIV. En ce qui concerne L'Offrande à Pan, l'auteur rappelle que la position de la danseuse écartant largement et gracieusement ses bras et la joueuse de tambourin de gauche sont inspirées du Triomphe de Pan de Nicolas Poussin conservé à la National Gallery de Londres. (op. cit. p. 39). Ce point a été également traité par Anna Gray Bennett et Hartkamp-Jonxis/Smit. Tous les grands musées américains, français et européens possèdent une ou plusieurs tapisseries de la tenture des Grotesques à fond jaune. Références bibliographiques et tapisseries en rapport, citons en particulier : - Candice Adelson, 1994, European tapestry in the Minneapolis Institute of Arts, pp. 307 à 321, Le Dromadaire n° 18, repr. p. 307 est presque identique à celui de la Galerie Chevalier - Charissa Bremer-David, 1996, French Tapestries and Textiles in the J. Paul Getty Museum, Los Angeles, pp. 72 - 80. - Charissa Bremer-David, 2007, dans catalogue de l'Exposition Tapestry in the Baroque (New-York, Octobre 2007 - Janvier 2008) pp. 427 - 433. - Charissa Bremer-David, 2015, Conundrum, Puzzles in the Grotesques Tapestry Series, Le Dromadaire et l'Offrande à Pan (bordures aux chinois), acquis de la Galerie Che
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