Tapis au point de la savonnerie Aubusson... - Lot 49 - Giquello

Lot 49
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Estimation :
60000 - 80000 EUR
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Tapis au point de la savonnerie Aubusson... - Lot 49 - Giquello
Tapis au point de la savonnerie Aubusson ou Tournai Modèle attribué à Louis de La Haymade de Saint Ange (1780-1860) Époque Empire, vers 1811 6,48 x 3,94 m 21ft 2 x 12ft 11 Fleuriot de Langle, en 1954 dans Connaissance des Arts, compare l'art de Saint Ange à celui d'un jardinier décorateur (nous dirions aujourd'hui un paysagiste). Lorsque nous regardons ce grand tapis, c'est effectivement à un jardin bien dessiné que nous pensons. Au centre, un massif de fleurs sur une pelouse ronde, encadrée de part et d'autre de trois petits massifs carrés bien délimités par des feuilles de laurier. Une plate-bande entoure le tapis d'un motif de grecques que l'on pourrait imaginer en buis. Pour revenir à un vocabulaire plus adapté aux arts décoratifs, il semble que ce grand tapis ait été destiné à un salon de musique dans lequel avaient lieu des concerts, selon la mode de l'époque. La rosace centrale ornée d'une coupe de fruits et fleurs est entourée d'une guirlande de roses et de marguerites nouée de rubans bleus. Elle se détache sur un cercle à fond vert qui se divise en huit compartiments de forme trapézoïdale délimités par d'autres motifs de guirlandes. Chaque compartiment renferme un instrument de musique : lyre, trompes, cornemuses, triangle et un tambourin à motif de raisin posé sur le thyrse de Bacchus rappelant que la musique est divine et que son origine remonte à fort loin. Ce cercle s'inscrit dans un rectangle orné aux quatre coins de motifs de feuilles d'acanthe et de petites rosaces vieil or. Les trois « parterres » qui encadrent de chaque côté la partie centrale présentent chacun en leur centre un motif floral inscrit dans un octogone à fond blanc, lui-même posé sur un contre fond vert orné de palmettes aux quatre coins. L'ensemble de la composition dont on notera la belle harmonie des coloris, est très gracieuse et légère pour un tapis d'époque Empire ; elle est rendue plus sévère et plus dans le style de l'époque par l'élégante bordure de couleur bronze à motifs de grecques, évoquée précédemment. On remarquera dans ce tapis le goût de Saint-Ange pour de la symétrie ; il était architecte de formation, élève de Percier et Fontaine. Il fut nommé dessinateur du Mobilier Impérial en 1810, sa production fut abondante et il continua à créer des modèles de tapis jusqu'au règne de Louis Philippe. Il fournit des modèles aux ateliers de la Savonnerie à Paris, à ceux d'Aubusson et de la Manufacture Piat Lefebvre de Tournai (ville gouvernée par la France de 1794 à 1814). Ce tapis a pu être noué à Aubusson ou chez Piat Lefebvre à Tournai. Le tapis a été présenté à l'Exposition Tapis d'Empire, maquettes de la Collection Marmottan (Bibliothèque Marmottan, Boulogne, 23 octobre 2003 - 31 janvier 2004, il est reproduit p. 84 du catalogue) Provenance : - Collection privée française
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