Charcot (Jean-Martin) - Lot 28

Lot 28
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Charcot (Jean-Martin) - Lot 28
Charcot (Jean-Martin) Ɵ Composition originale hachischine, avec : Charcot (Jean-Martin) et Richer (Paul). Les Démoniaques dans l'art. Delahaye & Lecrosnier, Paris, 1887. 67 figures (dont de nombreux dessins de Paul Richer). Édition originale (29,5 x 22,5 cm). Boîte de toile écrue grise de protection. Rarissime composition originale « diabolique » sous l'influence du hachisch, à l'époque du club des hachischins, dans un ensemble de douze dessins originaux de Jean-Martin Charcot avec les deux ouvrages (tous deux dédicacés) consacrés par Charcot et son élève Paul Richer aux « démoniaques » et aux « difformes » dans l'art, avec photographies originales de Charcot et sa famille. Dessin original à l'encre (La Leçon, avec diables) réalisé sous l'influence du hachisch (Henry Meige, Charcot Artiste, Masson 1925, pages 37-38), datant de l'époque du Club des Hachischins créé en 1843-1844 par l'aliéniste Joseph Moreau de Tours, auquel participèrent de nombreux écrivains, de Nerval et Gautier à Balzac et Baudelaire. Celui-ci s'en inspira pour Les Paradis artificiels. De nombreux peintres, dont Delacroix, Meissonier et Daumier, prirent part aux réunions, qui se tenaient à l'hôtel Pimodan (ancien hôtel de Lauzun), sur l'île Saint-Louis. On y prenait le « dawamesk », pâte verdâtre associant hachisch, miel et aromates. L'exemplaire du livre est enrichi d'un double envoi (de la main de Charcot) des auteurs à la page de titre : « À Monsieur Guillaume de S[nom illisible]tus hommage des auteurs Charcot Paul Richer » Ce célèbre ouvrage est consacré à la représentation dans l'art au cours des siècles de certaines affections considérées alternativement comme organiques ou psychiques, et que Jean-Martin Charcot et son école réunirent dans le grand groupe de l'hystérie. Professeur durant 33 ans à La Salpêtrière, fondateur de la chaire de psychiatrie (pour son élève Benjamin Ball), puis de neurologie (pour lui-même), Jean-Martin Charcot (1825-1893) fut aussi le maître de Joseph Babinski et de Sigmund Freud dans les années 1880. L'ensemble comporte une série de dessins originaux supplémentaires de Jean-Martin Charcot (encre, mine de plomb et crayons de couleur) associant portraits de collègues, caricatures, anatomies, statues et objets d'art (vers 1890). Avec dix-sept photographies d'époque de Charcot et sa famille, en particulier sa fille Jeanne, certaines inédites. Les dessins de Charcot sont introuvables, car ils étaient presque tous restés dans la famille ou avaient été remis au musée Charcot de La Salpêtrière. Les déformations perceptives que Théophile Gautier évoque dans ses souvenirs ne sont pas sans rappeler celles du dessin hachischin de Charcot : « J'aperçus une foule de têtes sans corps comme celles des chérubins, qui avaient des expressions si comiques, des physionomies si joviales et si profondément heureuses, que je ne pouvais m'empêcher de partager leur hilarité. Leurs yeux se plissaient, leurs bouches s'élargissaient, et leurs narines se dilataient. C'était des grimaces à réjouir le spleen en personne. » Est joint : Charcot (Jean-Martin), Richer (Paul). Les Difformes et les malades dans l'art. Avec figures intercalées dans le texte. Lecrosnier & Babé, Paris, 1889. 86 illustrations dont de nombreux dessins de Paul Richer. Édition originale. Reliure d'époque, demi-veau multicolore à coins, plats et gardes de papier marbré, dos à nerfs avec motifs floraux et titre dorés. Envoi à l'encre : « À Monsieur le Dr Cruct hommage cordial Paul Richer » Provenance : Jeanne Charcot. Il s'agit probablement de l'un des uniques documents ayant survécu de l'incendie de sa maison durant lequel elle trouva la mort en 1940. Exposition : Charcot, une vie avec l'image, église Saint-Louis, La Salpêtrière, Paris, 14 mai-8 juillet 2014.
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