Pistolet d'arçon à silex, à deux canons superposés et second - Lot 116

Lot 116
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Pistolet d'arçon à silex, à deux canons superposés et second - Lot 116
Pistolet d'arçon à silex, à deux canons superposés et second tir dissimulé, par Giovanni Valetti, Brescia, vers 1660-1670, d'une paire ayant appartenu au Roi Louis XIV, intégrée dans l'inventaire des Armes Royales sous le numéro 372 à partir de 1717. L. 65 cm (environ 2 pieds, le pied royal étant de 32,48 cm). L.du canon 47 cm. Cal. 12 mm Italie, Brescia, Giovanni Valetti et Lazarino Cominazzo, vers 1660-1670. Flintlock pommel pistol with two superimposed barrels and concealed second shot, by Giovanni Valetti, Brescia, circa 1660-1670, part of a pair that belonged to King Louis XIV, included in the inventory of the Royal Arms under number 372 from 1717. L. 25 9/16 in (approximately 2 feet, the royal foot being 32.48 cm). L. of barrel 18 1/2 in Cal. 15/32 inch Italy, Brescia, Giovanni Valetti and Lazarino Cominazzo, circa 1660-1670. 5497/1 Pistolet d'arçon, à silex, à double canons superposés, octogonaux puis ronds, canon supérieur terminé par un bourrelet, portant la signature GIO LAZARINO COMINAZZO, platine à corps bombé, signée GVB (Giovanni Valetti Brescia), ciselée de rinceaux et terminée par une fleur de lys, chien en forme de chimère, double bassinet coulissant ciselé en suite, couvre bassinet orné d'un mascaron, ressort de batterie, monture en deux parties en bois noirci, frappé 372 en avant de la sous garde, toutes garnitures en fer ciselé et ajouré de rinceaux, bouton de calotte fleurdelysé. Baguette dissimulée sous le bloc canon. État de conservation: Excellent mais à signaler mâchoire supérieure du chien remplacée. Ce pistolet est une arme exceptionnelle par ses caractéristiques aussi bien techniques qu'historique. D'un point de vue technique tout d'abord il se distingue par l'ingéniosité de son mécanisme qui permettait de tirer deux coups successifs en ne dévoilant qu'un seul canon, le canon inférieur étant masqué par le fût, et une seule platine subtilement dotée d'un double bassinet coulissant, ce qui rendait donc imprévisible la possibilité d'un deuxième tir. Les armes avec ce système dissimulé de mises à feu successives, à l'aide d'une platine unique et d'un canon caché, du dernier tiers du XVIIe siècle, sont extrêmement rares. En effet, seuls deux autres exemples sont connus: une paire conservée dans les collections des Princes Odescalchi Rome ( cf. N.di Carpegna, Firearms in the Princes Odescalchi Collection in Rome, Rome, Ed. Marte, 1975, p97-100, n° 23 (Inv.n° 62-3)) et une autre dans le Trésor de Capodimonte à Naples (Cf. Tesori di Capodimonte, Dipenti, Disegni et Oggetti Lombardi dal Museo di Capodimonte di Napoli, Milan, Ed. Silvana, p. 106-107 (Inv. N° OA 1907,3873-3874)). D'un point de vue historique, la présence du numéro 372 frappé dans la monture en avant de la sous garde renvoie directement à l'Inventaire Général des Meubles de la Couronne de 1717 (Armes et Armures) rédigé par Gaspar de Fontanieu, Contrôleur Général des Meubles de la Couronne, dans lequel est décrit: «372...Une paire de pistolets de deux pieds de long à deux canons et une seule batterie , faits par le même PIO LAZARINO COMINAZZO, montés sur un bois noirci, dont le bout du pommeau est de fer poly ciselé à jour». Le premier inventaire, réalisé en 1673, comportant 351 numéros (dont le célèbre Cabinet d'Armes de Louis XIII) ainsi que son complément de 1681 ne faisaient pas état de cette paire de pistolets, ce qui indique que celle-ci comptait alors encore parmi les armes à l'usage du roi Louis XIV, avant de rejoindre l'inventaire de 1717. Le second pistolet formant paire est conservé au Musée de l'Ermitage de Saint Petersbourg. Il est publié et inventorié sous le numéro 6659 (Cf. L.Tarassuk, Antique European and American Firearms at the Hermitage Museum, 1972, p. 195, n° 409, ainsi que dans JP Reverseau, Armes et Armures de la Couronne au Musée de l'Armée, Dijon, Ed. Faton, 2004, p. 292). Malgré la délicatesse et le raffinement du traitement des garnitures, en fer ciselé à jour, boutons de calottes fleurdelisées, l'aspect fonctionnel et robuste de cette paire de pistolets renforce l'hypothèse de leur utilisation par le roi Louis XIV lui-même. Par ailleurs, leur particularité technique rare n'est pas sans rappeler celle de la célèbre garniture, composée de deux pistolets à rouet et d'une carabine (Livrustkammaren de Stockolm) exécutée par Giovanni Antonio Gavacciolo (platines), Lazarino Cominazzo (canons), Antonio et Carlo Gossi ainsi que Giacinto Cecardo (garnitures), en 1638-1639, offerte par le Sénat de Venise à Louis XIII, puis donnée soit par la Reine mère Anne d'Autriche soit par le Cardinal Mazarin à la Couronne de Suède. Le remontage de mécanisme par l'action des chiens, système complexe et original, ne faisait que valoriser l'importance d'un cadeau à résonances diplomatiques. L'hypothèse d'un nouveau cadeau diplomatique provenant d'Italie, en pleine période d'influence de Mazarin, de notre
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