Veuglaire sur son affût - Lot 4

Lot 4
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Estimation :
20000 - 40000 EUR
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Résultat : 26 375EUR
Veuglaire sur son affût - Lot 4
Veuglaire sur son affût France (trouvé dans la Dordogne), milieu du XVe siècle Fer, bois, poudre à canon (probable) H. totale 30 cm – L. totale 289 cm L. du tube (avec la boîte) 206 cm – calibre 7 cm Provenance : - Collection privée française - Transmis par succession en 1988 Assez bon état archéologique concernant les parties en fer, oxydation de surface assez stable sur l’ensemble malgré quelques fragilités par endroits. Volée trouée dans sa partie supérieure à l’avant. Bague à l’arrière du coin de serrage de la boîte un peu mobile dû au détachement des clous, et couramment maintenue par un fil de fer moderne. Le bois de l’affût, séché trop vite après sa sortie de la rivière, s’est fortement rétracté en causant de grandes crevasses et faisant sortir complètement certains clous. Il est aujourd’hui assez fragile. Certains accidents sur l’affût, notamment à l’avant et dans sa partie médiane, sont dus à la manipulation mécanique de la pièce lors de sa découverte. Exceptionnel veuglaire en fer forgé, complet, encore fixé à son affût supérieur en bois. Ce veuglaire, pièce d’artillerie médiévale se chargeant par la culasse, est composé d’une très longue volée faite de deux demi-tubes soudés entre eux et maintenus par cinq cercles, un parement de bouche et une large tranche de culasse. À l’arrière de celle-ci est placée une boîte à poudre amovible à grande anse, percée d’une lumière au sommet pour la mise à feu et équipée à l’arrière d’une demi-bordure en excroissance pour se bloquer sous le coin de serrage. Aujourd’hui coincée dans le tube par la rouille, il est fort probable que l’intérieur de cette boîte conserve encore une grande partie de la poudre à canon dont elle était remplie. À l’avant de la volée, la tranche de bouche, gravée de lignes parallèles, est équipée d’un bouton de visée découpé en forme de flammes ou de fleur de lis, aligné à un large trou de visée placé sur le cercle central, lui-même encadré par deux cercles torsadés décoratifs. Les autres cercles intermédiaires sont simplement ornés de simples filets gravés. La ceinture de bouche est quant à elle ornée d’une suite de chevrons gravés assez grossièrement, que l’on retrouve aussi sur deux registres sur la plate-bande de culasse. Sur cette dernière, placé entre les chevrons de l’un des bandeaux décorés, un poinçon armorié a été frappé entre chaque chevron ornemental. On peut y distinguer un écu portant un chevron encadré par trois besants/tourteaux. Le veuglaire lui-même est présenté reposant sur son affût supérieur d’origine, un madrier de chêne taillé en pointe vers l’arrière et s’arrêtant à une vingtaine de centimètres avant la bouche de la pièce. Le tube est fixé à l’affût à l’aide de trois larges bagues de fer maintenues par de gros clous aux têtes arrondies pour ceux du dessus, aplaties pour ceux des côtés. Pour les déplacements sur terre et les manœuvres, cet affût supérieur était placé et articulé sur une autre pièce en bois à deux roues. La partie en pointe à l’arrière de la pièce supérieure conservée ici présente permettait, à l’aide d’une sorte de crémaillère, d’incliner plus ou moins le veuglaire par rapport à l’affût inférieur, et ainsi d’ajuster l’angle de tir. À l’arrière du veuglaire, l’intégralité du système de maintien de la boîte à poudre est conservée. Cette dernière est encadrée par deux larges bandes de fer fixées au sommet de l’affût par des gros clous à tête ronde, ornées en partie des mêmes bandes de chevrons gravés que sur le veuglaire. Ces bandes sont renforcées perpendiculairement par une autre bague carrée clouée autour de l’affût à l’arrière de la boîte (ornée des mêmes chevrons sur la partie supérieure), et de deux attelles latérales un peu plus à l’avant (celle à sénestre est manquante). Entre la bague arrière et la boîte, est conservé en place le grand coin de serrage triangulaire en fer servant à maintenir la boîte bien calée contre le tube. Ce coin est percé d’un trou où passait une lanière reliée à l’affût pour éviter de le perdre, et ses deux extrémités conservent les déformations des coups de marteau servant à le coincer derrière la boîte et à l’en retirer après le tir. À l’arrière de ce dispositif, une large plaque évasée fixée par trois clous (un manquant) protège le bois de l’affût de la pression du coin de serrage lors des tirs. Suite de la fiche dans le catalogue PDF
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