Jacques-Émile RUHLMANN (1879-1933) - Lot 18

Lot 18
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Jacques-Émile RUHLMANN (1879-1933) - Lot 18
Jacques-Émile RUHLMANN (1879-1933) Paire de bergères cathédrale dite modèle « Doucet à manchettes » créé en 1913, en placage d’ébène de Macassar et incrustation de filets et pastilles d’ivoire à haut dossier cintré en ogive et accotoirs pleins à légers pans coupés vers l’extérieur ornementé d’un filet à volutes de part et d’autre. Ceinture basse à frise de plaques d’ivoire et piètement d’angle à jambes quadrangulaires soulignées d’un filet d’ivoire en partie basse. Entièrement recouvert de tissu crème (sauts de placage, petites restaurations, à coups). Estampillé sur chaque bergère. H. 104 cm – L. 73 cm – P. 70 cm Un certificat CITES sera remis à l'acquéreur. Provenance : - Offert par Madame Jacques Doucet à Monsieur et Madame Thion, grands-parents des actuels propriétaires. Madame Doucet était l'un des témoins de mariage de Madame Yvonne Dambreville, née Thion (mère des actuels propriétaires) Historique : - Un modèle similaire figure dans le fond Ruhlmann du Musée des Années Trente à Boulogne-Billancourt, référencé sous le n°8AR-228 NR - Une variante de notre modèle appelée bergère Doucet fut vendue chez Christie’s dans les collections Claude et Simone Dray, à Paris, le 8 juin 2006, lot n°68 Bibliographie : - Jean Laran, « Notre enquête sur le mobilier moderne, J-E Ruhlmann », Art & Décoration, Paris, janvier 1920, p. 1 pour un dessin reproduisant une variante de notre modèle - Jean Badovici, « Harmonies » Intérieurs de Ruhlmann, Éditions Albert Morancé, Paris, 1924, planches 20 et 22 où une bergère similaire est reproduite, « étude pour un boudoir 1922 » - Florence Camard, Ruhlmann, les Éditions du Regard, Paris, 1983, légère variante de notre modèle référencée et reproduite p. 268 - Florence Camard, Ruhlmann, Éditions Monelle Hayot, Paris, 2009, légère variante de notre modèle référencée et reproduite p. 77 Légende des photographies 10 et 11 : - Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933) Bergère modèle « Doucet à manchettes », n°8 Extrait de : Ancien référencier : sièges, lits, divans, tables, bureaux, meubles Technique d’impression sur papier Inv. 2002.18.15 Domaine public. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933) Intérieur d’une chambre à coucher Crayon de couleur, crayon noir et aquarelle sur papier Extrait de : Album de dessins d’intérieurs : Réception I Inv. 2002.18.23 Domaine public. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt Lors du Salon d’Automne de 1913 à Paris Jacques-Émile Ruhlmann présente sur son stand une bergère cathédrale assez similaire aux nôtres avec un décor de pointillés tout autour de l’assise et du dossier. C’est grâce à cet objet que la relation avec Jacques Doucet va commencer. Celui qui a vendu toute sa collection d’œuvres d’art ancien aux enchères en 1912 débute dès lors une collection d’art contemporain et va donner « carte blanche » à certains créateurs comme Marcel Coard ou Joseph Csaky afin de meubler son « Studio » de la rue Saint-James à Neuilly, temple de l’art moderne où trône dans la cage d’escalier Les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso. Le mobilier du studio sera très novateur et de forte inspiration africaniste, sous la coupe de Pierre Legrain qui est placé par Doucet comme le maitre d’œuvre de la collection qui va y être abritée. Les œuvres plus traditionnelles comme nos bergères de Ruhlmann sont conservées dans l’hôtel particulier du mécène qui jouxte le « Studio » où il habite avec sa femme et dont l’atmosphère est plus douce et feutrée avec les meubles et luminaires qu’il a rapportés de son ancien appartement de l’Avenue du Bois. Un an après le décès de Jacques-Émile Ruhlmann, en 1934 une exposition rétrospective sur le décorateur sera présentée au Pavillon de Marsan où sa femme prête une bergère en ivoire et Macassar sous le n°7 du catalogue, et qui pourrait être une des deux que nous présentons aujourd’hui à la vente. Mais la réelle passation a lieu en 1945 lorsque la femme de Jacques Doucet en remerciement de services offre la paire de bergères, des tableaux et quelques objets d’art à M. et Mme D., qui était des amis de longue date et dont elle va être le témoin de mariage en 1949. Restée dans la même famille depuis 1949, cette paire de bergères cathédrale n’a jamais connu d’autres propriétaires que M. et Mme Doucet et les parents de l’actuel propriétaire.
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