BARON JEAN ANTOINE THÉODORE GUDIN (PARIS 1802 - BOULOGNE-SUR-SEINE 1880)

Le naufrage Aquarelle et rehauts de gouache blanche 24,5 x 35 cm Resté dans la famille de Théodore Gudin, cet ensemble de dessins et tableaux nous éclaire sur la richesse et la variété de la production de Théodore Gudin : élève de Girodet et de Gros, il prend part au mouvement romantique comme l'illustrent nos marines. Il expose au Salon de 1822 à 1880 (à titre posthume pour ce dernier). Il remporte un grand succès dès le Salon de 1827 où Charles X le décore. Nommé par le roi le premier « peintre de la marine » en 1830, il reçoit de nombreuses commandes officielles, notamment 97 tableaux pour Versailles sur les hauts faits historiques et contemporains de la Marine Nationale. Il est également mandaté pour l'expédition d'Alger (juin 1830) en tant que peintre de la Maison du roi. Ainsi, les années 1830 voient sa renommée éclore : en 1833, Charles Lenormand le compare à Joseph Vernet tandis que le critique Jal le met au premier rang des peintres aux côtés d'Eugène Isabey. Dans cette spécialité, son influence sur les peintres de la marine de la fin du siècle est évidente notamment sur le peintre Félix Ziem. En revanche, les portraits de sa fille Elisabeth sont le témoignage d'une oeuvre plus confidentielle et plus personnelle, illustrant les relations tissées par Gudin avec la famille impériale de Russie lors de son voyage dans les années 1830-1840, puisque Elisabeth était la filleule de la Tsarine.